Feature

Francine Simonin

Chroniques Concentriques

Yves Laroche vous invite à découvrir ces œuvres inédites de Francine Simonin

Petites histoires inspirées par l’humeur d’un jour, pas concentriques du tout, mais dont le titre évoque l’obsession qui s’était emparée de l’artiste:

 

“ J’en ai fait 1500 en trois mois! ”

 

Francine Simonin, Chroniques concentriques, 1996, Techniques mixtes sur papier Chine, 11,8 x 11,8 po. / 30 x 30 cm.
Francine Simonin, Chroniques concentriques, 1996, Techniques mixtes sur papier Chine, 11,8 x 11,8 po. / 30 x 30 cm.

Le corps et le mouvement, le mouvement comme un signe et le corps comme un trace. Dès le début, l’obsession du corps de la femme, plutôt du corps des femmes, car cette obsession, ce regard attentif, est porté sur un corps toujours individualisé en même temps que représentatif et témoin d’un ensemble. Cet ensemble, cette famille se situe à travers toute l’histoire de l’humanité, et les Vénus de Lespugue, les Déesses noires et les Entraîneuses de cabaret se retrouvent et se reconnaissent dans les traits de cette femme peinte. D’abord le corps, et le mouvement, le mouvement des corps et celui du pinceau, des doigts sur la craie, des gestes du modèle qui se déplace dans l’atelier, pour finalement ne saisir que l’essentiel, cette rapidité et cet éloignement. Ces gestes qui ne cessent de s’affranchir, de se libérer, de s’affermir et de se justifier. […]

 

Texte de Nicolas Raboud

Francine Simonin, Chroniques concentriques, 1996, Techniques mixtes sur papier Chine, 11,8 x 11,8 po. / 30 x 30 cm.

Biography

Biography

Francine Simonin née le 2 octobre 1936 à Lausanne en Suisse représente toute une génération d’expressionnistes (peintres, dessinateurs et graveurs) autant dans son pays natal qu’ici à Montréal. 

Son médium de prédilection est la gravure, néanmoins à partir des années 80 elle va explorer la peinture dans des formats impressionnants, ce que la gravure ne lui permettait pas. Pendant près d’un demi-siècle, Francine Simonin poursuit une quête picturale en constant renouveau, en abordant des thèmes engagés comme le corps de la femme et sa représentation en art.

À partir des années 70, Francine Simonin s’installe à Montréal et va devenir une icône de l’expressionnisme québécois. Au cours de son parcours elle fera la connaissance de Jean Paul Riopelle, René Derouin, Serge Lemoyne ou encore Denis Pellerin, parmi d’autres artistes dont elle se liera d’amitié. 

Au fil de sa fructueuse carrière, Simonin présente plus de 200 expositions individuelles, principalement en Suisse, au Canada, en France, aux États-Unis et en Espagne. Le Musée d’art contemporain de Montréal lui consacre une exposition individuelle en 1975. 

Francine Simonin est décédée à Montréal le 9 octobre 2020 à l’âge de 84 ans.

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