Petites histoires inspirées par l’humeur d’un jour, pas concentriques du tout, mais dont le titre évoque l’obsession qui s’était emparée de l’artiste:
“ J’en ai fait 1500 en trois mois! ”
Le corps et le mouvement, le mouvement comme un signe et le corps comme un trace. Dès le début, l’obsession du corps de la femme, plutôt du corps des femmes, car cette obsession, ce regard attentif, est porté sur un corps toujours individualisé en même temps que représentatif et témoin d’un ensemble. Cet ensemble, cette famille se situe à travers toute l’histoire de l’humanité, et les Vénus de Lespugue, les Déesses noires et les Entraîneuses de cabaret se retrouvent et se reconnaissent dans les traits de cette femme peinte. D’abord le corps, et le mouvement, le mouvement des corps et celui du pinceau, des doigts sur la craie, des gestes du modèle qui se déplace dans l’atelier, pour finalement ne saisir que l’essentiel, cette rapidité et cet éloignement. Ces gestes qui ne cessent de s’affranchir, de se libérer, de s’affermir et de se justifier. […]
Texte de Nicolas Raboud